La réalité virtuelle fait déjà fureur dans certains secteurs : le sport, la téléphonie mobile, le tourisme, la santé, l’architecture … il n’y a donc pas de raison que la formation y échappe ! Les casques de réalité virtuelle sont commercialisés depuis quelques années et les professionnels de la formation commencent à y trouver des avantages considérables et n’hésitent plus à l’inclure dans leurs démarches de formation digital learning. Comment la réalité virtuelle est-elle implémentée dans les formations aujourd’hui et quels sont ses points forts ?
Définition : C’est quoi la réalité virtuelle ?
La réalité virtuelle se définit par une technologie informatique qui simule la présence physique d’une personne dans un univers synthétique créé sur internet par des logiciels. Dans cet univers, l’utilisateur peut interagir comme s’il était dans la vie réelle puisque cette technologie reproduit artificiellement une expérience sensorielle comme la vue, le toucher, l’ouïe et l’odorat.
L’institut Tractica a mené une étude en juillet 2015 sur le marché de la réalité virtuelle. L’institut prévoit que les revenus de la réalité virtuelle pourraient s’élever à 21,8 milliards de dollars en 2020 et que les ventes de casques s’élèveront à 18 millions 2017 et à 38 millions en 2020.
La réalité virtuelle ne doit pas être confondue avec la réalité augmentée. En effet, cette dernière se caractérise par la superposition de la réalité et d’éléments (sons, images 2D, 3D, vidéos, etc.) calculés par un système informatique en temps réel à travers un écran.
Réalité virtuelle et digital learning : les avantages
Le digital learning fait évoluer la formation grâce à ses nombreux outils. La réalité virtuelle (VR) en fait partie et fait beaucoup parler ces derniers temps et pourtant elle n’est pas exploitée à son maximum.
Imaginez une technologie qui met les apprenants dans des conditions réelles, mais sans les risques ? Grâce aux casques de réalité virtuelle, l’immersion est totale, l’expérience sensorielle est plus présente que jamais : plus de clavier, plus d’écran, plus de souris… simplement un casque qui plonge dans un univers artificiel qui permet de voir et de toucher. L’engagement et l’action sont donc instinctifs chez l’apprenant, il interagit en temps réel. De plus, lors de ces sessions de formation l’immersion est telle que le cerveau croit ce qu’il voit.
L’absence de risque permet à des secteurs sensibles tels que le médical de s’exercer et d’apprendre sans prendre de risque. Par exemple, des étudiants chirurgiens peuvent, grâce à la réalité virtuelle, s’exercer à réaliser des opérations chirurgicales en 3D avant de pratiquer sur de vrais patients. L’avantage est très clair : faciliter l’apprentissage en simulant des opérations délicates sans mettre en danger le patient.
Le prix de ces applications pour le grand public n’est pas vraiment abordable (jeu vidéo, téléphonie, etc.), mais pour la formation, c’est différent. En effet, les dépenses sont réduites puisque la réalité virtuelle permet de former plusieurs collaborateurs en même temps à n’importe quel endroit sur n’importe quel support. Pour une grande entreprise qui a des bureaux répartis aux quatre coins de la France, cela permet par exemple de former des collaborateurs sur une même machine sans les faire déplacer pour une formation classique. Cette technologie est facilement déployable et démultipliable. Elle nécessite cependant un investissement de base pour les casques et la création de l’espace virtuelle.
La VR permet donc d’apprendre la théorie et de la mettre en pratique de manière ludique et réaliste. Le parcours de formation est modernisé, les codes de la formation sont revus et surtout rassembler : gamification, immersion, engagement, droit à l’erreur dans des exercices pratiques virtuels. Que pensez-vous de cette technologie dans le secteur de la formation ? Pensez-vous qu’elle se démocratisera au fil des années ou pensez-vous au contraire que le virtuel prend trop d’espace dans les formations actuelles ?
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